Category: World Efficiency – COP

mai 27 2024

Notre retour de la COP 28 – Suite et fin

La Convention Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) avait été adoptée lors du sommet de la terre à Rio de Janeiro en 1992. Il s’agit du 1er traité international sur le changement climatique. Donc cela fait plus de 30 ans.
La COP1 s’est déroulée à Berlin en 1995, et la décision retenue à cette date était : les Parties prennent l’engagement de prendre les mesures adéquates pour ramener, dans les cinq années suivantes, leurs émissions de Gaz à Effet de Serre aux niveaux de celles de 1990.
On ne peut pas prétendre aujourd’hui que la situation est rassurante sur les émissions des GES. Les moyens financiers sont bien en déca des besoins même dans les pays développés. Et d’une façon générale, on peut dire simplement que les principes de base du « Développement Durable » sont loin d’être respectés. Sur ce sujet, quelques interventions :

Monsieur GOTERES : il faut insister pour qu’on respecte les objectifs tracés depuis les accords de Paris.

Un représentant de l’Europe :  il faut qu’on respecte nos engagements pour le réchauffement climatique .

Monsieur Da Silva, Président du Brésil : Les PAUVRES de ce monde sont ceux qui payent le prix du réchauffement climatique. Les engagements pris des pays signataires sont restés jusqu’à présent sans suites, et le fait qu’on n’arrive pas à les respecter va détruire tous nos efforts. Certains pays manquent d’ambitions dans ce domaine car pour beaucoup ils n’ont pas les moyens financiers.

A la COP27 en Egypte il a été proposé la création d’un fond pour « pertes et dommages » pour les pays qui n’étaient pas à l’origine des émissions à l’origine de l’effet de serre (Je ne souhaite pas appeler « les pays pauvres » comme dans certains articles, en effet il ne s’agit pas « d’aides sociales »)

Une des décisions importantes de la COP28 est la création concrète du fond « pertes et dommages climatiques ». A l’annonce de cette décision par le Président de la COP, les applaudissements dans la salle étaient très importants (même debout).

La question qui se pose : la contribution des Parties sera-t-elle à la hauteur de l’enjeu ? Les quelques chiffres que j’avais noté ne seraient pas à la hauteur de l’enjeu (exemple : l’Europe 225 millions de Dollars)! *

Il est important de noter les interventions du Président des Emirats Arabes Unis Monsieur Mohammed ben Zayed Al-NAHYANE :
Nous allons investir 130 milliards de dollars dans les 7 années à venir. Sur l’international nous allons créer une caisse de 30 milliards de dollars pour aider des pays au développement des énergies renouvelables chez eux.

*Remarque : dans mes notes j’avais trouvé : 116 pays s’engagent à tripler l’usage des « Energies Vertes » d’ici 2030. A savoir que les villes auront besoin de 5,4 Trillion dollars annuel pour répondre aux objectifs climat.

Intervention de Monsieur le Président de la République Française Emannuel MACRON :
Pour sortir du charbon et du fossile, les énergies renouvelables ne suffisent pas, car se sont des énergies intermittentes. La stratégie choisie en France est : l’efficacité énergétique, le renouvelable et le nucléaire.

Cela montre l’importance du nucléaire civil pour pouvoir atteindre les objectifs de réduction des émissions de GES. Afin d’y arriver il faudra tripler la production d’électricité d’origine nucléaire dans le monde.
Une conclusion

Reste à suivre comment ce fond va fonctionner et quelles seront les pays qui pourront faire appel à ce fond.

La réussite de la COP28 et en particulier les vraies et sincères ambitions affichées des Parties d’atteindre le « net zero » au milieu de ce siècle, va obliger le domaine de la finance de se mobiliser pour trouver des mécanismes visant à libérer rapidement les milliards de dollars « verts » de financements publics ou privés nécessaires pour débloquer les futurs investissements pour les projets « verts ». C’est pour cette raison, je me suis déplacé à l’ADFW et l’ADFF à Abou Dhabi (Financial Week).

Il s’agit d’une impression « à chaud », les jours qui suivront donneront petit à petit l’enthousiasme réel des unes et des autres des Parties signataires.


août 21 2023

RESOLVE 2023 – « Abu Dhabi International Dispute Resolution Forum » (1)

https://www.adgm.com/events/resolve-2022/event-archive

Joseph IRANI était déjà présent à la première version inaugurale du Forum RESOLVE en 2022. Ce forum est important pour l’avenir des projets Energies/Environnement/Climat/Citoyens et surtout des réalisations de ces projets à l’international pour atteindre le NET Z.

Pour « les nouveaux lecteurs » de notre blog, un rappel sur l’historique de cette longue action professionnelle (depuis 2008) se trouve dans les lignes qui suivent. Pour le B4E, ces efforts « de regarder ce qui se passe ailleurs » avaient enrichi continuellement notre patrimoine expertal.

La France fait partie des pays fondateurs de l’IRENA (International Renewable Energy Agency). Mme PELOSSE (France) était sa première directrice générale. Son principal objectif était que cette agence devienne un acteur principal pour le développement des énergies renouvelables et la lutte contre le changement climatique. Nous avons participé au lancement festif en 2009 aux Emirats en sa présence et celle de Monsieur Jean-Louis BORLOO, à l’époque ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, en charge des Technologies vertes et des Négociations sur le Climat.

En 2013 Monsieur François HOLLANDE, Président de la République était présent au WFES et avait visité MASDAR CITY « exemple comme ville d’avenir ». Joseph IRANI B4E était aussi présent et retient du discours de M. HOLLANDE : « Si nous ne faisons rien, nous n’engageons rien, nous investissons rien, alors nous sommes sûrs que la catastrophe viendra »…Le défi était alors lancé et avait donné RDV pour 2015 à PARIS.

En 2019 et 2020 : c’est à Monsieur Laurent FABIUS, Président du conseil constitutionnel Français et chef d’orchestre des accords de Paris sur le climat, de faire son intervention à l’ouverture du forum sur le financement durable. La première version de L’ADSFF avait eu lieu en 2019, l’idée est de créer un « club » de financiers qui s’organisent pour financer des projets de développement durable.

Et en 2020, il y a eu la mise au point de la « convention cadre » qui lance ce « club des financeurs ».

Et afin de donner des moyens concrets à ce « hub financiers », les Emirats prévoyait doter ce hub de 10 milliards de Dollars pour des prêts et cela pour les 10 prochaines années.

Notre Expert Joseph IRANI était invité et présent à la création de cette dynamique financière internationale pour le climat.

A ce stade on répond clairement au principal frein pour les réalisations des projets dans beaucoup de pays : « pour développer et promouvoir les énergies propres il faut de l’argent » Et on répond aussi à un des thèmes IMPORTANT de l’ONU : « CLIMAT FINANCE FOR SUSTAINING PEACE »

… Vous trouverez la suite lors de la prochaine publication de ce blog ….


févr. 24 2022

« Net Zero Carbon Goal 2050 » (Nations Unies): nos réflexions (Rappel et un peu d’histoire)

Rappel et un peu d’histoire

A la rédaction du compte-rendu de la version 2022 du WFES (World Future Energy Summit), et à notre souhait de mettre en exergue le point le plus important au regard de notre expert, nous avions jugé important de faire un rappel succinct de l’historique.

En effet la première version du WFES d’Abu Dhabi était en janvier 2008. Au début, c’étaient les technologies et leurs évolutions, les projets « vitrines » (comme la smart city MASDAR) qui étaient les plus exposées et commentées… Plus de dix ans après: l’intérêt s’est plutôt orienté petit à petit vers le « comment booster les projets durables pour le climat afin qu’ils puissent se réaliser ». Cela est devenu aujourd’hui la préoccupation principale des différents acteurs du climat (pays, industriels, installateurs, investisseurs, financiers…).

  • Le WFES 2022 a eu lieu à Abou Dhabi au mois de Janvier comme tous les ans. Cette version s’est déroulée en présentiel et en distanciel. Avec l’impact de la nouvelle mutation du virus Covid 19, notre participation était en distanciel

  • Je vous invite à lire l’article du blog de mai 2019 sur le thème du « Abu Dhabi Sustainable Finance Forum » . On le trouve en cherchant dans le blog le mot « ADSFF »)

  • La France est un des pays fondateurs de l’IRENA (International Renewable Energy Agency) dont le siège se situe à MASDAR city à Abou Dhabi. La première directrice générale de cette agence était Française. Joseph IRANI était présent pour fêter cet évènement en présence de Mme PELOSSE et M. BORLOO ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer.

  • L’ADSFF (Abu Dhabi Sustainable Finance Forum) avait sa première version en 2019. Les invitations étaient nominatives pour des financiers et des experts reconnus, Joseph IRANI était invité à cette version des Fondateurs . L’objectif était de créer un solide hub financier pour les investissements pour financer des projets pour le climat.

  • En ADSFF 2020, M. Laurent FABIUS président du conseil constitutionnel Français et principal acteur des accords de Paris sur le climat, avait fait une intervention à l’ouverture de ce forum sur le financement durable. Cette version a vu la création du « club des financeurs » et l’adoption de la « convention cadre de la finance durable »

A la signature de la convention cadre de la finance durable, la banque d’Abu Dhabi s’était d’ores et déjà engagée à injecter 10 milliards de Dollars sur les 10 prochaines années pour des prêts en faveur de ces projets pour le climats.

Lire la suite dans notre prochain article du blog….


août 02 2019

Notre Avis en bref: L’Hydrogen Road doit se développer de façon « propre et équitable »

L’hydrogène ?

Le « formeur d’eau », l’hydrogène est un combustible propre qui fournit de la chaleur sous forme de réaction exothermique :

2 H2 + O2 => 2 H2O

Sur le plan du climat, il faut ajouter : C’est un combustible propre, « à condition de le produire proprement ».

 

L’utilisation de l’hydrogène 

Son utilisation pour produire de l’énergie mécanique est technologiquement aisée, et on produit in-fine de l’énergie noble : du travail et/ou de l’électricité.

On peut utiliser les technologies thermodynamiques existantes moyennant des modifications pour tenir compte des caractéristiques physiques de l’hydrogène (y compris la tenue du matériau des moteurs par exemple).

Le business de l’hydrogène 

Les discussions entre Experts au WFES 2019 à Abou Dhabi, tournaient fortement autour de la question de l’hydrogène et surtout autour des perspectives de business qui accompagnera son développement.

Bien que l’IRENA (Agence internationale pour les énergies renouvelables) pousse à la roue pour accélérer l’usage du renouvelable, l’Agence reste toujours dans une logique de développement du solaire et de l’éolien en priorité.

Quel est le risque pour le climat ?

Le risque pour l’avenir est le développement et l’évolution du circuit technico-économique de l’hydrogène en roue libre.

Ce type de situation profitera aux marchés financiers… et certainement pas au climat.

Quel est le risque pour l’industriel ?

Les industriels sont respectueux de l’environnement dans le cadre réglementaire qui leur est imposé, ils sont attentifs à leurs dépenses énergétiques, de matières premières et de l’ensemble de leurs rejets.

A écouter leurs syndicats professionnels respectifs, ils sont même volontaires pour aller plus loin pour la défense du climat.

C’est où la limite? Pour l’hydrogène, la plus évidente est la sécurité d’approvisionnement.

Exemple Hydrogen Road présenté lors de WFES 2019 (photo):

Transport par voie maritime de l’hydrogène à partir des terminaux japonais vers l’endroit de consommation.


mai 03 2019

WFES 2019 à Abou Dhabi – Abu Dhabi sustainable Finance Forum (ADSFF)

Le 16 janvier 2019 a eu lieu la session inaugurale du premier ADSFF. Joseph IRANI y était invité et vous trouverez ici son résumé en exclusivité.

L’objectif stratégique de ce forum est de créer un solide HUB financier pour les investissements à destination des projets pour le climat. Le champs d’intervention de cette entité est local et aussi dans d’autres pays du monde.

A la signature de la convention, la banque d’Abu Dhabi s’est d’ores et déjà engagée à injecter 10 milliards de dollars sur les 10 prochaines années pour des prêts en faveur de ces projets.

Les 24 autres signataires de la convention étaient présents (Ministres, chefs d’entreprises ou Directeurs de structures étatiques), ainsi qu’un panel d’experts financiers et de banquiers pour les débats.

Les banquiers et les experts financiers avaient exprimé leurs difficultés à savoir reconnaître si un projet est « vert » ou pas. Ces projets sont techniquement complexes et ils souhaitent qu’il y ait un répertoire précis mis à leur disposition qui classe les projets et les technologies éligibles. Cela les rassure et leur permettra de répondre efficacement aux demandeurs s’ils pourront accorder ou pas un crédit « vert ».

Ce « Sustainable Finance Agenda », dont l’ADSFF en donne le coup d’envoi, se dit en phase avec les objectifs 2030 de l’ONU et ses 17 SDGs (Sustainable Developement Goals). Il s’agit de mobiliser les efforts pour un développement économique équitable, avec l’intégration du social et la protection de l’environnement.

Un élément IMPORTANT à relever : bien que nous étions dans le monde économique des finances et in-fine du « green business », il y a eu l’acceptation par les présents que le développement durable, le développement social et le bien être de la population sont inter-connectés. Remarque : Cela n’est pas évident à le traduire sur le terrain,Voir ce qui suit.

J’ai demandé un entretien à Mme Eila KREIVI directrice du Capital Markets Departement de la Banque Européenne d’Investissement. Le sujet étant : A la COP 22 du Marrakech, il a été décidé d’un montant d’aide pour le climat à destination des pays d’Afrique. Depuis on est resté sur une ambiguïté majeure : comment faire la différence entre les projets du développement économique et social avec les finances qui vont avec et les financements fléchés « climat » (et inversement)?

Madame KREIVI confirme la complexité de faire des « financements conjoints ». Néanmoins elle précise que dans les projets financés par la ligne du développement économique, le critère environnemental est toujours pris en compte. Et elle précise que dans les faits, cela dépend de la capacité d’un état à investir sur son projet par exemple (Je tiens à remercier Mme KREIVI pour ce temps de discussion constructif).

Pour ce sujet que nous portons depuis la COP de Marrakech, l’objectif à atteindre est le suivant :

Pour les pays d’Afrique concernés par les financements décidées à la COP22, tous les projets pour le climat doivent intégrer le développement social et économique.
Il faudra donc que les financements dédiés Climat ou/et développement économique puissent s’abonder mutuellement pour que chaque projet, quelque soit son objet principal, puisse être respectueux du climat et du développement de la société (y compris le transfert des savoir-faire et l’emploi local.


déc. 03 2018

Martina Kost co-anime l’atelier OPQIBI autour de l’audit énergie dans l’industrie à Pollutec 2018

Martina Kost a co-animé avec Daniel Cappe, vice-président ATEE, et Stéphane Mouchot, Directeur Général de OPQIBI, l’atelier « Réaliser un audit énergétique utile et de qualité dans l’industrie » au Forum Industrie durable à Pollutec le mardi 27 novembre 2018 devant un salle remplie.

C’était l’occasion de résumer les retours des différents groupes de travail qui depuis 3 ans, ont résumé les problématiques et le vécu de terrain afin d’obtenir des prestations de qualité.

A noter, des participants qui privilégiaient la discussion personnelle après l’atelier.

Discussions autour du stand CINOV à Pollutec

Le stand Cinov à Pollutec


mars 02 2018

Nos experts au 19e colloque du SER, Maison de l’Unesco le 8 février 2018

Le 19ème colloque du Syndicat des Énergies Renouvelables avait cette année un regard réaliste sur un monde en transition, sur les ambitions industrielle et sociale pour l’Europe, et pour les deux tiers de la population mondiale … qui en 2050 vont vivre dans des villes.

Un bémol sur le sujet de l’Afrique où 620 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité. La COP22 de Marrakech (2016), où la présence importante d’associations Africaines, a fait ressortir que les besoins ne sont pas seulement énergétiques. Bien que les énergies renouvelables aient certainement un rôle majeur à jouer, il faut absolument les accompagner d’un développement sociale et économique des pays.

On cite M. Philippe MAUGUIN, PDG de l’INRA (A comme Agriculture) : Éviter que les débouchés énergétiques ne viennent pénaliser les débouchés alimentaires


janv. 16 2018

COP23 à Bonn : La fin optimiste

Nous terminons nos réflexions sur le vécu de la COP23 sur une rencontre très optimiste: Joseph Irani avec le préfet de la région Fukushima


 

déc. 31 2017

Stand Cinov à World Efficiency

Nous étions présents toute la journée au stand de Cinov à World Efficiency le 14 décembre 2017.

On n’a pas vu l’affluence des salons habituels – c’était peut-être lié à ce dernier jour de l’événement.

Mais la problématique affichée de notre présentation autour de l’usine du futur a permis d’engager de nombreuses discussions :