Notre retour de la COP 28 – Suite et fin

La Convention Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) avait été adoptée lors du sommet de la terre à Rio de Janeiro en 1992. Il s’agit du 1er traité international sur le changement climatique. Donc cela fait plus de 30 ans.
La COP1 s’est déroulée à Berlin en 1995, et la décision retenue à cette date était : les Parties prennent l’engagement de prendre les mesures adéquates pour ramener, dans les cinq années suivantes, leurs émissions de Gaz à Effet de Serre aux niveaux de celles de 1990.
On ne peut pas prétendre aujourd’hui que la situation est rassurante sur les émissions des GES. Les moyens financiers sont bien en déca des besoins même dans les pays développés. Et d’une façon générale, on peut dire simplement que les principes de base du « Développement Durable » sont loin d’être respectés. Sur ce sujet, quelques interventions :

Monsieur GOTERES : il faut insister pour qu’on respecte les objectifs tracés depuis les accords de Paris.

Un représentant de l’Europe :  il faut qu’on respecte nos engagements pour le réchauffement climatique .

Monsieur Da Silva, Président du Brésil : Les PAUVRES de ce monde sont ceux qui payent le prix du réchauffement climatique. Les engagements pris des pays signataires sont restés jusqu’à présent sans suites, et le fait qu’on n’arrive pas à les respecter va détruire tous nos efforts. Certains pays manquent d’ambitions dans ce domaine car pour beaucoup ils n’ont pas les moyens financiers.

A la COP27 en Egypte il a été proposé la création d’un fond pour « pertes et dommages » pour les pays qui n’étaient pas à l’origine des émissions à l’origine de l’effet de serre (Je ne souhaite pas appeler « les pays pauvres » comme dans certains articles, en effet il ne s’agit pas « d’aides sociales »)

Une des décisions importantes de la COP28 est la création concrète du fond « pertes et dommages climatiques ». A l’annonce de cette décision par le Président de la COP, les applaudissements dans la salle étaient très importants (même debout).

La question qui se pose : la contribution des Parties sera-t-elle à la hauteur de l’enjeu ? Les quelques chiffres que j’avais noté ne seraient pas à la hauteur de l’enjeu (exemple : l’Europe 225 millions de Dollars)! *

Il est important de noter les interventions du Président des Emirats Arabes Unis Monsieur Mohammed ben Zayed Al-NAHYANE :
Nous allons investir 130 milliards de dollars dans les 7 années à venir. Sur l’international nous allons créer une caisse de 30 milliards de dollars pour aider des pays au développement des énergies renouvelables chez eux.

*Remarque : dans mes notes j’avais trouvé : 116 pays s’engagent à tripler l’usage des « Energies Vertes » d’ici 2030. A savoir que les villes auront besoin de 5,4 Trillion dollars annuel pour répondre aux objectifs climat.

Intervention de Monsieur le Président de la République Française Emannuel MACRON :
Pour sortir du charbon et du fossile, les énergies renouvelables ne suffisent pas, car se sont des énergies intermittentes. La stratégie choisie en France est : l’efficacité énergétique, le renouvelable et le nucléaire.

Cela montre l’importance du nucléaire civil pour pouvoir atteindre les objectifs de réduction des émissions de GES. Afin d’y arriver il faudra tripler la production d’électricité d’origine nucléaire dans le monde.
Une conclusion

Reste à suivre comment ce fond va fonctionner et quelles seront les pays qui pourront faire appel à ce fond.

La réussite de la COP28 et en particulier les vraies et sincères ambitions affichées des Parties d’atteindre le « net zero » au milieu de ce siècle, va obliger le domaine de la finance de se mobiliser pour trouver des mécanismes visant à libérer rapidement les milliards de dollars « verts » de financements publics ou privés nécessaires pour débloquer les futurs investissements pour les projets « verts ». C’est pour cette raison, je me suis déplacé à l’ADFW et l’ADFF à Abou Dhabi (Financial Week).

Il s’agit d’une impression « à chaud », les jours qui suivront donneront petit à petit l’enthousiasme réel des unes et des autres des Parties signataires.