La question que nous posent spontanément nos partenaires, connaissances et élus locaux : la COP 22 était-elle réussie ?
La réponse rapide est fatalement oui, puisque la prise de conscience des dérèglements climatiques et le RDV annuel pour en parler sont fondamentalement des actes positifs. En effet, ces rencontres rappellent sans cesse à l’humanité les dangers climatiques qui la guettent.
Avant la COP22, il y avait la 21, la 20, la 19 et la 18… Nos Experts regardent les évolutions et cherchent en permanence quelles rôles doit jouer notre réseau d’Experts pour être et rester un acteur « constructif » dans la lutte contre le réchauffement climatique ? Il s’agit pour le réseau de transférer des savoir-faire de R&D, et des expériences technologiques et scientifiques dans les domaines énergétiques vécus dans un pays industriel tels La France ou l’Allemagne.
A Doha, c’était la COP de « la dernière conférence de la dernière chance », à Varsovie c’était la COP « du tournant en l’atténuation et l’adaptation », à Lima on parlait déjà de « green economy », à Paris la COP des accords et Marrakech était sous le signe de « l’action ».
Les pays du nord s’engagent à atténuer les rejets à l’origine de l’effet de serre, et aident les pays « non industriellement développés » à s’adapter aux conséquences du réchauffement climatique qui sévi actuellement chez eux. Les fameux accords de Paris étaient claires sur la répartition des efforts financiers pour le climats : la répartition 50/50 entre l’atténuation et l’adaptation.
Or ce n’est pas ce qu’on observe dans la réalité, les sommes consacrées au climat sont en deçà des réels besoins et dans la pratique des répartitions, on est très loin des 50/50. Les 50% consacrés à l’adaptation, destinées aux pays du sud, c’est « la dette climatique » qui engagent les pays industrialisés et qu’avait évoqué à la COP21 M. François HOLLANDE, président de la République Française. Quand l’adaptation ne représente que 20%, ce n’est pas une situation équitable pour les pays du sud qui subissent le dérèglement climatique causé par les pays du nord. Sans vouloir faire d’étalage de chiffres dans cet article, nos différentes discussions sur place donnent une idée sur une fourchette des besoins pour l’adaptation 300 à 500 milliards de Dollars par an, et le seuil maxi discuté à la COP22 est de 1 Milliard/an. Ci-après le texte tel qu’il a été rédigé dans la proclamation de Marrakech :
« Nous appelons à une augmentation des financements, des flux et de leur accès, conjointement avec une amélioration de la capacité et de la technologie, y compris des pays développés vers les pays en développement. Nous les pays développés Parties, réaffirmons notre objectif de mobiliser 100 milliards de dollars américains. »
A Marrakech la coopération sud/sud semble être le cadre qui servira au déploiement des actions et des financements. A part les actions du Maroc vers le continent Africain qui sont visibles, les mécanismes que mettra en place l’ONU pour pulser cette coopération ne sont pas encore clarifiés.
Sur le plan industriel et celui des nouvelles technologies, la question importante qui se pose à nous est : comment se feront les transferts des savoir-faire nord/sud ?