Le 16 janvier 2019 a eu lieu la session inaugurale du premier ADSFF. Joseph IRANI y était invité et vous trouverez ici son résumé en exclusivité.
L’objectif stratégique de ce forum est de créer un solide HUB financier pour les investissements à destination des projets pour le climat. Le champs d’intervention de cette entité est local et aussi dans d’autres pays du monde.
A la signature de la convention, la banque d’Abu Dhabi s’est d’ores et déjà engagée à injecter 10 milliards de dollars sur les 10 prochaines années pour des prêts en faveur de ces projets.
Les 24 autres signataires de la convention étaient présents (Ministres, chefs d’entreprises ou Directeurs de structures étatiques), ainsi qu’un panel d’experts financiers et de banquiers pour les débats.
Les banquiers et les experts financiers avaient exprimé leurs difficultés à savoir reconnaître si un projet est « vert » ou pas. Ces projets sont techniquement complexes et ils souhaitent qu’il y ait un répertoire précis mis à leur disposition qui classe les projets et les technologies éligibles. Cela les rassure et leur permettra de répondre efficacement aux demandeurs s’ils pourront accorder ou pas un crédit « vert ».
Ce « Sustainable Finance Agenda », dont l’ADSFF en donne le coup d’envoi, se dit en phase avec les objectifs 2030 de l’ONU et ses 17 SDGs (Sustainable Developement Goals). Il s’agit de mobiliser les efforts pour un développement économique équitable, avec l’intégration du social et la protection de l’environnement.
Un élément IMPORTANT à relever : bien que nous étions dans le monde économique des finances et in-fine du « green business », il y a eu l’acceptation par les présents que le développement durable, le développement social et le bien être de la population sont inter-connectés. Remarque : Cela n’est pas évident à le traduire sur le terrain,Voir ce qui suit.
J’ai demandé un entretien à Mme Eila KREIVI directrice du Capital Markets Departement de la Banque Européenne d’Investissement. Le sujet étant : A la COP 22 du Marrakech, il a été décidé d’un montant d’aide pour le climat à destination des pays d’Afrique. Depuis on est resté sur une ambiguïté majeure : comment faire la différence entre les projets du développement économique et social avec les finances qui vont avec et les financements fléchés « climat » (et inversement)?
Madame KREIVI confirme la complexité de faire des « financements conjoints ». Néanmoins elle précise que dans les projets financés par la ligne du développement économique, le critère environnemental est toujours pris en compte. Et elle précise que dans les faits, cela dépend de la capacité d’un état à investir sur son projet par exemple (Je tiens à remercier Mme KREIVI pour ce temps de discussion constructif).
Pour ce sujet que nous portons depuis la COP de Marrakech, l’objectif à atteindre est le suivant :
Pour les pays d’Afrique concernés par les financements décidées à la COP22, tous les projets pour le climat doivent intégrer le développement social et économique.
Il faudra donc que les financements dédiés Climat ou/et développement économique puissent s’abonder mutuellement pour que chaque projet, quelque soit son objet principal, puisse être respectueux du climat et du développement de la société (y compris le transfert des savoir-faire et l’emploi local.