La 23ème conférence sur le climat COP23, organisée par les Iles Fidji, a eu lieu à Bonn en Allemagne du 06 au 17 novembre 2017. Notre Expert, Joseph IRANI était présent du 10 au 17 novembre.
Les participants aux évènements et débats parallèles, qui accompagnent les négociations officielles, étaient particulièrement bien accueillis. Tout était organisé pour faciliter l’accès, l’enregistrement et l’orientation vers les nombreux lieux des débats sur les nombreux sujets de la COP. Tout au long des journées, un bar café et boissons étaient disponibles et le repas de midi était servi pour tout le monde.
Le préalable précédent mérite d’être signalé. En effet, ces zones qui sont dédiées au monde associatif et populaire, pour permettre à tout un chacun de partager sa vision sur le changement climatique, sont “moins bien servies” que celles des officiels et les “gens importants de ce monde”. Un merci pour les organisateurs de ces journées.
Pour les discussions offcielles, la presse a déjà fait part de son contenu ainsi que des résultats, globalement c’est plutôt un sentiment de déception qui en filtre. Nous partageons ce sentiment au vu de ce que nous attendions “de concret” de cette COP. Le Présidant de la République Française, M. E. MACRON, avait fait part de son inquiétude pour les retards pris pour la mise en oeuvre des accords de Paris.
Joseph IRANI a l’expérience du suivi de ces grands RDV internationaux, c’est dans les espaces de discussion “populaires” qu’il trouve l’expression des besoins des populations qui subissent les effets du déréglements climatiques et surtout les difficultés qu’elles rencontrent pour leur quotidien. Leur voix n’est pas toujours fidèlement relayée… Nous sommes engagés dans le développement durable depuis les années 80. Ecouter les besoins, trouver les solutions adaptées au lieu, tenir compte l’humain et sa culture et ses moyens font partie de notre approche d’Expertise résumé par :
Energy for all, Local ressources Local choices.
Les débats
L’organisation et la méthode utilisée pour mener les débats a permis à tous les participants de s’exprimer et de donner leurs opinions sur les thèmes traités.
Les débats étaient de grande qualité et géré “comme à l’université”…
Notre déception, pourquoi?
la déception est à la hauteur de notre attente.
Nos attentes de la COP23 étaient la concrétisation de la COP22 de Marrakech dont les décisions étaient une suite logique des accords de Paris. Sur ce point notre déception est grande, et il nous faudra attendre la COP24 en 2018 pour commencer à préparer 2020. Alors, RDV est donné en Pologne pour l’année prochaine. Une année perdue pour le climat, malgré l’urgence de l’action exprimée par les pays comme la France…
Une question qui restait en suspend qui concerne les pays “pauvres” : pour les financements dédiés au climat à destination de ces pays, comment on fera la différence entre le développement et le climat? Et plus simplement comment on fera du climat sans le développement social et économique dans les pays pauvre? Encore pas de réponse, et aucun débat ni aucune sensibilisation n’étaient organisés sur le sujet à Bonn.
Il y a aussi une question de “mobilisation” et à contrario de “démobilisation”. Le Maroc s’est placé volontier comme la “porte de l’Afrique”, il a mobiliser les compétences de ses entreprises pour accompagner les futurs chantiers pour le climat. Il a aussi mis en place une réglementation spécifique pour l’écologie et des mesures pour la monnaie nationale… En manque de signaux positifs pour la mise en application des décisions des COP21 et 22, les doutes s’installeront et ensuite la démobilisation.
Actualité Hors COP
Les différentes visites récentes de nos dirigeants (MM. MACRON et PHILIPPE) au Maroc nous laissent une lueur d’optimisme : peut être ils vont préparer le terrain pour 2020, en effet il y aura besoin de nos compétences et nos savoir-faire pour accompagner le Maroc dans le soutien aux pays Africains.
Le cadre et le public:
A la COP22, la population des pays d’Afrique était présente, elle s’exprimait sur leurs besoins par la voix des différentes associations présentes. Par exemple, une des associations réclamait le droit à l’accès à des toilettes propres… Dans les salons feutrés de Bonn, on réclamait plutôt des logiciels pour la gestion du business model…